*
Les mots faux.
du jaune vandale à cet endroit fragile
du feu dans la tête.
les mots chiens dans la tête
le mot se convoque autour de son épine
Le vide avance. Concertation animale
se défendre : de l’air s’ôte
le vent descend : se reconnaître
on aura marché
pouvoir lire
l’histoire
les pieds fragiles
le passeport entre les dents
Accroupi, le souvenir s’écrit sur le torse.
: les mots c’est-pas-arrivé-à couler.
*
Le false parole.
dal giallo vandalo a quel punto fragile
fuoco nella testa.
le parole cani nella testa
la parola si convoca attorno alla sua spina
Il vuoto avanza. concertazione animale
difendersi: aria che si sottrae
scende il vento: riconoscerci
avremo camminato
poter leggere
la storia
i piedi fragili
il passaporto tra i denti
Accovacciato, il ricordo si scrive sul petto.
:le parole non-c’è-verso-che-scorrano.
*
Un jour, faudra
brûler les mots
les lettres qui s’en échappent
leur faire une dalle
marquer, en rouge bien éduqué, propre,
du rouge bio
: « ils y ont toujours cru ».
*
Un giorno, bisognerà
bruciare le parole
le lettere che ne fuoriescono
far loro una lapide
segnare, in rosso bene educato, pulito
con rosso bio
:«ci hanno sempre creduto».
*
C’est toujours comme ça
on revient trop vite
en tournant le dos à la bouche
les mots feu sur le sourire
du feu écrit à la peinture noire.
Les cendres on en ferait des bocaux
des conserves de manque.
Le manque, c’est du boire la tasse avec de l’air.
Plus voir entre les arbres.
alors chercher…
Une torche. dedans. une cage.
Une langue. épaisse. l’acide s’occuperait du reste.
Une vague sur. tout ce qui dépasse.
Tu me parlerais de hasard.
De distinctions.
de pièces découpées proprement…
*
È sempre così
si torna troppo in fretta
voltando le spalle alla bocca
parola fuoco sul sorriso
del fuoco scritto con nero colore.
Le ceneri se ne farebbero barattoli
di conserve di mancanza.
La mancanza, è del bere la tazzina con dell’aria.
In più vedere tra gli alberi.
allora cercare…
Una torcia. dentro. una gabbia.
Una lingua. spessa. l’acido si occuperebbe del resto.
Un’ onda su. tutto ciò che fuoriesce.
Mi parleresti di combinazioni.
Di nobiltà.
di pezzi ritagliati con cura...
*
Se remplir le couloir.
de l’après ou tu pars mais : vite.
Barrer la rumeur froide. Son murmure vide, animal
l’amputation à sec.
Le reste : madame humide, celle qu’on embrasse dans le noir. Elle a cassé son parapluie sur le prélude.
Le premier sein, son esquisse grasse
s’il avait été
gercé, jaune avec un goût de plastique
le reste ça sonnait faux dans les cahiers de l’adulte debout.
Depuis chaque fois que la main se marée basse du trou dans la planche, on voit notre otage avec une balle dans la bouche.
Le manque ne s’amuse pas à ça.
Il nous regarde, chien écrasé, télévision.
Il en fait des saisons, la bombe, danser.
De ce qui tombe des poches en tournant, il y a des traces, de la flaque
la terre jurait
certains trouvent joli ou que ça suffit pour l’éternité du bal.
Pendant que d’autres se voient dedans
et se coups de pied dans le visage allongé.
*
Riempirsi il corridoio.
Del dopo dove parti ma: presto.
Cancellare il rumore freddo. Il suo mormorio vuoto, animale
l’amputazione all’asciutto.
Il resto: signora umida, quella che baciamo al buio. Ha rotto il suo ombrello sul preludio.
Il primo seno, il suo accenno grasso
fosse stato
smagliato, giallo con un sapore di plastica
il resto suonava stonato nei quaderni dell’adulto in piedi.
Da allora ogni volta che la mano si bassa marea del buco nella tavola, si vede il nostro ostaggio con una pallottola in bocca.
La mancanza non fa quei giochi.
Ci guarda, cane schiacciato, televisione.
Ne fa stagioni, la bomba, ballare.
Di ciò che cade dalle tasche girando, vi sono delle tracce, la pozzanghera
la terra giurava
taluni vi trovano del bello oppure il sufficiente per l’eternità del ballo.
Mentre altri si vedono dentro
e quella pedata nel volto allungato.
*
A l’appel
– le manque ?
– Présent.
La pire compagnie.
De l’arnaque ? Non : elles ont trois poils au menton.
Lui, il nous a accouchés.
Une fois, on lui a réclamé des points c’est tout : la porte a entrouvert une main qui nous a peint les joues en rouge.
Le manque n’est pas un coup de poing. Il est la douleur entre le coup et l’hématome. Une prévision.
Nous: son symptôme.
Sa nuque raide, une plaque dans la bouche, un tunnel dans le ventre
un pied de traviole
: sa consécution.
*
Alla chiamata
– la mancanza?
– Presente.
La peggior compagnia.
Fregatura? No: hanno tre peli sul mento.
Lui, ci ha partoriti.
Una volta, gli abbiamo richiesto dei punti e basta: la porta ha appena aperto una mano che ci ha dipinto di rosso le guance.
La mancanza non è un cazzotto. è il dolore tra il colpo e l’ematoma. una previsione.
Noi: il suo sintomo.
La sua nuca irrigidita, una lama in bocca, un tunnel nella pancia
un piede di sghembo
:la sua consecutio.
*
Un jour y aller
s’attacher au vide
rien de plus qu’une corde déjà presque de trop.
: descendre au puits
se coller au fonds et
même pas finir la phrase
et pas prévenir quand.
Même pas rien. Déjà trop.
Faudra se quitter comme ça.
Et rentrer pour de bon.
*
Un giorno buttarvisi
legarsi al vuoto
nulla più di una corda anzi quasi troppo.
: scendere nel pozzo
attaccarsi al fondo e
non finire neanche la frase
e non avvertire quando.
Neppure niente. già troppo.
Bisognerà lasciarsi così.
E tornare per davvero.
*
Debout ! Souffle à l’oreille la langue vivante
une pression dit le caillou
message à l’œil porte des dents serrées fort
: relever le flanc
casser la ficelle
cracher la paille
sortir de là.
Attention.
Cabane en marche.
Lutte. Réveil de la peau : se transitive.
craquement de bois
des pointes sortent de l’eau.
L’œil se talus de la flaque pliante
montagne se fossé
une gueule se tiges fragile
une gueule se gueule
se bête et se décolle de la terre.
*
In piedi! Suggerisci all’orecchio la lingua viva
una pressione dice il sasso
messaggio all’occhio porta denti molto stretti
: rialzare il fianco
rompere lo spago
sputare la pagliuzza
uscire da lì.
Attenzione.
Capanna in movimento.
Lotta. Risveglio della pelle: si transitiva.
scricchiolio del legno
guglie escono dall’acqua.
L’occhio si costeggia dalla pozza pieghevole
montagna si fossato
un muso si stelo fragile
un muso si urla
si bestia e si scolla dalla terra.
*
On fait des boîtes pour mettre dans le champs
comme ça le champs a l’air propre
le matériel est rangé
les chutes sont dissimulées
l’herbe peut pousser autour des boîtes
dans certaines boîtes il y a d’autres boîtes
elles contiennent des images qui brûlent les murs
dessous toutes ces histoires de boîtes de toutes façons :
l’herbe qui disparaît
*
Si fanno scatole da mettere nel campo
così il campo sembra pulito
il materiale è in ordine
le cadute sono nascoste
l’erba può crescere attorno alle scatole
in certe scatole ci sono altre scatole
contengono immagini qui avvampano i muri
sotto tutte queste storie di scatole ad ogni modo:
l’erba che sparisce
*
Re-organiquer la bouche
remettre du muscle sur l’image
la recouvrir de sueur
lui donner son goût de l’effort
la servir en cuisses serrées autour des oreilles
qu’elles n’entendent : qu’une autre bouche qui se jouit du langage
*
Ri-organicare la bocca
rimettere del muscolo sull’immagine
ricoprirla di sudore
darle il suo gusto dello sforzo
servirla in cosce strette attorno alle orecchie
affinché non sentano: solo possa un’altra bocca godersi il linguaggio
*
Purger la bouche
la vider de parole
pour cela maladresser le mot
avec violence
le faire avancer plus vite
pieds nus en le poussant les coups dans le dos sont ici et seulement ici
autorisés
*
Purgare la bocca
svuotarla dalle parole
per questo malindirizzare la parola
con violenza
farla avanzare più in fretta
a piedi nudi spingendola i colpi nella schiena sono qui e soltanto qui
autorizzati
*
Faire sortir le mot
qu’il tombe du trou vers dehors
qu’il manque son dressing
ne pas regarder sa chute
il n’est question que de renvoi
à l’expéditeur anonyme
-adresse inconnue- lui aussi
deux aveugles qui se jettent des balles dans le noir
faire de la place dans la pièce de viande
: que l’herbe repousse
que le poil repousse à l’intérieur de la bouche
*
Far uscire la parola
che schizzi dal buco verso fuori
che manchi il guardaroba
non guardare la sua caduta
si tratta solo di rinvio
all’anonimo mittente
- indirizzo sconosciuto - pure lui
due ciechi che si gettano palline al buio
fare spazio nella stanza di carne
:affinché ricresca l’erba
il pelo ricresca all’interno della bocca
LE CORPS JEU DE HASARD
le corps jeux de hasard avale l’alphabet en majuscules
il se tord de toutes les lettres orphelines coincées dans sa gorge
il se retrousse
Peu d’articulation vraiment là dans l’action des restes de la tête
juste une danse
un mouvement bleu qui se chaud
qui se glisse de dedans
un mouvement qui s’enfle d’agitation
se gonfle de solitude
se déchire d’anonymat
finalement le corps est attaché par les pieds
le reste du temps : il flotte.
réellement ici un corps sans papiers
qui s’ espèce en voie de disparition
et pourtant non :
le corps jamais autant en état de dire.
IL CORPO GIOCO D’ AZZARDO
il corpo gioco d’azzardo inghiotte l’alfabeto con maiuscole
si scombina di tutte le lettere orfane incastrate in gola
si arriccia
Poca articolazione proprio lì nell’azione dei rimasugli della testa
solo una danza
un movimento azzurro che si scalda
che dal di dentro scivola
un movimento che si riempie d’inquietudine
si gonfia di solitudine
si dilania di anonimato
alla fine il corpo è legato per i piedi
resta del tempo: ondeggia.
Davvero qui un corpo senza documenti
che si fa specie in via d’estinzione
eppure no:
il corpo mai così tanto in grado di dire.
*
Faudrait parler d’elle sans sa lettre.
Sans l’odeur de l’oiseau.
Certains savent dire.
D’autres ont le ventre sur les braises. à récupérer un mouchoir noir.
Faudrait parler d’elle. un jour. comme les poissons parlent d’eau.
Qui l’air. la glace. les pierres.
Ces bras. laver le sable. la poussière. Qui ?
La vie. la vie savoir. chercher.
Y mettre les mains. les yeux ? Qui ?
Vider la bouche. pousser les meubles. faire la place.
Qui coller son lit ?
Qui dissoudre un glas ?
L’image mercure feu y sourire.
L’histoire simple un tour disparaît.
On pourrait crier alors.
La vie pouvoir. marcher droit. demain.
*
Bisognerebbe parlare di lei senza la sua lettera.
Senza l’odore dell’uccello.
Certi sanno dire.
Altri hanno il ventre sulle braci. un fazzoletto nero da recuperare.
Bisognerebbe parlare di lei. un giorno. come i pesci parlano d’acqua.
Che l’aria. il ghiaccio. le pietre.
Queste braccia. lavare la sabbia. la polvere. Chi ?
La vita. la vita sapere. cercare.
Mettervi le mani. gli occhi ? Chi ?
Svuotare la bocca. Spingere i mobili. fare spazio.
Chi incollare al proprio letto?
Chi dissolve campana a morto?
L’immagine mercurio fuoco sorridervi.
La storia semplice un giro sparisce.
Allora si potrebbe gridare.
La vita potere. camminare dritto. domani.
*
LA PAROLE se oui.
Elle se là.
Elle est là…
On ne voit que les épaules.
Le mot me sort : chose vivante.
Un creux me pousse là et laisse voir la parole sa tête : poindre.
: Ça y est
tu arrives, LA PAROLE
main-te-nant.
*
LA PAROLA si sì.
Ella si qui.
Ella è qui…
Non vediamo che le sue spalle.
La parola mi fuoriesce: roba viva.
Un vuoto mi spinge qui e lascia vedere la parola la sua testa: spuntare.
: Ecco
tu arrivi, LA PAROLA
A-de-sso.
*
De ces premiers cris
nombreux, en rage, mis en boucles
la parole est tombée de la bouche
gauche,
gouttière nouvelle.
Les lettres suintent,
s’attrapent les jambes,
cognent l’intérieur de ma lèvre –murette–
Elles se piétinent
se montent dessus
: sortir de cette urgence comme une issue de secours.
*
Di questi primi gridi
numerosi, rabbiosi, girano di continuo
la parola è caduta dalla bocca
maldestra,
nuova grondaia.
Le lettere gocciolano,
si acchiappano le gambe,
urtano l’interno del mio labbro –muretto–
Si calpestano
si salgono addosso
:uscire da questa urgenza come uscita di soccorso.
*
Traverser ce qu’il reste de notre urgence
il y a quelque chose de vivre bientôt
ta bouche n’est pas encore arrivée.
Alors tu ne marches plus. Tu regardes.
La mer on dirait nous rassure
au milieu son ciel te brouille l’œil
ça te l’apaise cette idée d’en sortir.
Fais le tour avec ce que tu trouves dedans.
Demain ça va les machines : endormies
leur silence nous sait qui va bouger
qui traversera le regard d’aujourd’hui.
Fuir la largeur. Tu me rejoindras là.
Personne ne s’élancera vraiment ici
qui savoir jusqu’où va son eau
cette goulue comme à quatre pattes.
Encore une brise moi la vue. Vite.
Évidemment les vagues ton ventre ça irait
là, personne n’oserait une mâchoire un coude
leur couleur orange nous rentre par ce soir.
Il n’existe qu’un chemin. Brassons.
*
Attraversare ciò che resta della nostra urgenza
vi è qualcosa da vivere a breve
ancora la tua bocca non è giunta.
Allora non cammini più. Guardi.
Il mare si direbbe ci rassicura
in mezzo il suo cielo ti offusca l’occhio
calmato dall’idea di uscirne.
Fai il giro con quel che trovi dentro.
Domani ottime le macchine: addormentate
il loro silenzio ci sa dire chi si muoverà
chi attraverserà lo sguardo oggi.
Fuggire la larghezza. Mi raggiungerai là.
Nessuno si precipiterà qui per davvero
vai a sapere fin dove giunge l’acqua sua
quell’ingorda come a quattro zampe.
Ancora una spezzami la vista. Dai.
Certo le onde il tuo ventre andrebbero
lì, nessuno oserebbe una mascella un gomito
il loro colore arancione ci rientra da stasera.
Esiste una sola strada. Rimestiamo.
|