Enfin Cracher Les caillots de la malheureuse parole. Vivement l’arbuste impatient que la pelle comprend ! Je l’enfonce, je travaille avec. Pendant ce temps la nuit tombe. Dernière caresse. Puis il boit son eau plus tranquille. Le but serait de se parler comme on se donne à boire. Je plante un peu d’écrire. Mais le but serait comme on se donne et s’étire. Jusqu’à la porte. Voilà je lui parle. Un visage tiendrait la porte ouverte. Alors je lève ma main, saluant la joue encore une fois épargnée. C’est souvent la première caresse. Faire les signes, à tâtons, Se buvant dans la main. Les yeux au-dessus de cette eau.
Infine sputare i grumi della misera parola. Evviva l’arbusto impaziente che la vanga comprende! La conficco, con essa lavoro. Nel frattempo scende la notte. Ultima carezza. Poi beve la sua acqua più quieto. Lo scopo sarebbe parlarsi come ci si disseta. Per poco la pianto lì di scrivere. Ma lo scopo sarebbe come ci doniamo e ci stiracchiamo. Fino alla porta. Ecco gli sto parlando. Un volto terrebbe la porta aperta. Allora alzo la mano, salutando la guancia ancora una volta risparmiata. Spesso è la prima carezza. Facendo i cenni, alla cieca, bevendosi nella mano. Gli occhi al di sopra di quest’acqua.
LE BONHEUR
J’allume une lampe, puis ma préférée, celle qui est par terre. Ton lit le répète : tu vas revenir. Quand il y aura un homme il y aura une femme. Tu m’as dit : « Tard dans la nuit ». D’abord le sommeil traversera Même les broussailles. J’éteins, le chemin s’enfonce. La pensée suffit quand elle ne pense qu’à toi. Et dormir peut la cueillir.
*
Finesse du geste, épines en métal ? La porte gémit sa joie avant moi : Où est ta main j’entends la clef. Où es-tu ? Sauf que tu es là. Sac posé, chaussures ôtées, De l’eau qui coule. Tu tousses, bien sûr, Mon homme musical. Pendant ce temps la femme se déchirait calmement le ventre avec sa tendresse grandissante. Tiens ! J’ouvre les yeux sous un arbre pas si haut. M’arrive ton sourire de plus que modeste prince assis. Tu n’as pas pris le temps d’ôter tes lunettes, la réalité gagne sur le rêve. Tout de suite ta main trouve ma tête, elle n’hésite plus pour « la couronne d’amoureuse ». Si lourde la nuit, si vraie. (Peut-être je deviens belle ?) Tu veux d’abord au balcon, M’éclairer les épaules. La clarté. Une main qui revient. Que je vois revenir. Le sein n’est plus caché (Peut-être je deviens belle ?) La lune bouge dans le ciel.
*
Tu es si nu qu’il ne manque plus rien je crois. Tu seras rentré toute la nuit, tu continues et plus avant. J’écris ce poème parce que la pensée de ton sexe suffit pour dire - ce n’est pas parler que mon sexe cherche et pourtant : « Je ne suis plus prêtée par la mort puisque la vie s’est décidée ».
*
Tu te redresses pour me donner plus d’un baiser. Puis retombes. Bonne nuit, mon amour. Les caresses passent, mais la vie aussi c’est pas à pas.
LA FELICITÀ
Accendo una lampada, poi la mia preferita, quella che è per terra. Il tuo letto lo ripete: tornerai. Quando ci sarà un uomo ci sarà una donna. Tu mi hai detto: «Tardi nella notte». Prima il sonno attraverserà Anche i rovi. Spengo, il sentiero s’addentra. Il pensiero è bastevole quando lei non pensa che a te. E dormire può raccoglierla.
*
Finezza del gesto, spine di metallo? La porta geme la sua gioia prima di me: Dov’è la tua mano? Odo la chiave. Dove sei? Tranne che sei qui. Borsa posata, scarpe tolte, Acqua che cola. Tossisci, certo, Mio uomo musicale. Nel frattempo la donna si strappava con calma il ventre con la sua tenerezza crescente. Toh! Apro gli occhi sotto un albero non così alto. Mi capita il tuo sorriso di più che modesto principe seduto. Tu non hai preso il tempo di toglierti gli occhiali, la realtà vince sul sogno. Subito la tua mano trova la mia testa, non esita più per «la corona d’innamorata». Così pesante la notte, così vera. (Forse divento bella?) Tu prima vuoi sul balcone Rischiararmi le spalle. Il chiarore. Una mano che torna. Che vedo tornare. Il seno non è più nascosto (Forse divento bella?) La luna muove nel cielo.
*
Sei così nudo che non manca più niente credo. Sarai tornato tutta la notte, continui e più in là. Scrivo questa poesia perché il pensiero del tuo sesso basta per dire - non è parlare ciò che il mio sesso cerca eppure: «Non sono più prestata dalla morte poiché la vita si è decisa».
*
Ti raddrizzi per darmi più d’un bacio. Poi ricadi. Buona notte, amore mio. Le carezze passano, anche la vita è passo dopo passo.
Ici tous les poèmes viennent de faire l’amour.
Qui tutte le poesie hanno appena fatto l’amore.
AOÛT S’ACHÈVE
Chaque jour de nouvelles noisettes tombent. Je ne marche plus pareil, je m’accroupis. Le temps qui passe ne touche pas par terre. Moi si. J’ai déjà été petite. Le besoin qu’on a de se nourrir. En réalité je n’ai pas faim, bien sûr. Tu me refuses ta présence pour que j’apprenne à ne plus attendre. Je les ramasse sans me dépêcher, me montrant à moi-même comment je t’aime aujourd’hui et peut-être nous nous aimons. Le menton sur les genoux, j’oublie de vieillir. Je suis attentive. Il y a quelques jours tes soupirs pendant que je caressais les bouts de tes seins, émotion pas si minuscule, très longue même. Entre tes jambes, suite du paysage, tu bandais avec patience. Je vais encore demander si c’est un poème, mais je ne demande plus si je t’aime. La langue, tu hésites beaucoup. De la mienne j’interroge un peu tes lèvres, puis retourne à ta poitrine ici, ou là ton sexe indescriptible qu’en baisers. Ta main sensible est calme dans mes cheveux. Je commence seulement à t’embrasser. Ton ventre à tressaillir. Les noisettes ne sont données par personne, C’est aussi une douceur pas si lointaine. Tellement de mystère dès que tu acceptes. Ma récolte, pesée dans mes mains et dans ma bouche. Et ce n’est pas une récolte. Maintenant je me tais parce que tu as tellement gémi.
FINISCE AGOSTO
Ogni giorno cadono nuove nocciole. Non cammino più allo stesso modo, mi accuccio. Il tempo che passa non tocca per terra. Io sì. Sono già stata piccola. Il bisogno che abbiamo di nutrirci. Certo, in realtà non ho fame. Mi rifiuti la tua presenza affinché impari a non attendere. Le raccolgo senza fretta, mostrando a me stessa come ti amo oggi e forse ci amiamo. Il mento sulle ginocchia, dimentico di invecchiare. Sono attenta. Qualche giorno fa i tuoi sospiri mentre ti accarezzavo i capezzoli, emozione non così minuscola, lunga persino. Tra le tue gambe, seguito del paesaggio, ti eccitavi con pazienza. Vado ancora a chiedere se è una poesia, ma non mi chiedo più se ti amo. La lingua, esiti molto. Della mia interrogo un po’ le tue labbra, poi torno al petto qui, o là dove il tuo sesso indescrivibile tranne che in baci. La tua mano sensibile è quieta nei miei capelli. Comincio solo a baciarti. Il tuo ventre a fremere. Le nocciole non sono date da nessuno, È anche una dolcezza non così lontana. Tanto mistero appena accetti. Il mio raccolto, pesato nelle mie mani e nella bocca. E non è un raccolto. Adesso mi cheto perché hai mugolato a lungo.
LE DOUBLE SURSAUT
à Isabelle Garron
Est-ce à coups de langue Qu’une femme peut sauver ? Je regarde ma fée puisqu’elle est là. Paroles qui valent les belles robes Déployées. Aucune magie et toutes les cicatrices (Aujourd’hui ça s’appelle des sourires) Pour se redresser à l’endroit. L’angoisse préfère rire : à force de la connaître, On sait changer la musique.
*
Pourtant l’homme : Tu as la même initiale que ce mot fou. Je t’ai ouvert mon ventre. Seule à seul. Belle solitude Contre l’autre peau.
*
Ou brutalement. Je ne suis pas assez intacte (trop amoureuse), je dois sortir du bal (de tes bras). « Lorsqu’elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. » (1) La fée - tu es merveilleuse - cherche : « Attends-le loin de toi. » A chacune sa forêt Où se trouve l’homme perdu Je ne sais de quel côté (Sans une caresse pour y voir clair) Je veux bien un coup mais serrée dans les bras Il n’y aurait plus la distance du coup Ton sexe entré j’ai tellement pleuré La très belle douceur et le plus doux ravage Tu montes dans les branches puisqu’elles bougent. Plus haut elles bougent aussi.
(1) Citation de « Cendrillon » de Perrault
IL DOPPIO SUSSULTO
a Isabelle Garron
È a colpi di lingua Che una donna può salvare? Guarda la mia fata poiché è lì. Parole che valgono i bei vestiti Sfoggiati. Nessuna magia e tutte le cicatrici (Oggi si chiamano sorrisi) Per raddrizzarsi dal diritto. L’angoscia preferisce ridere: a forza di conoscerla, Si sa cambiare la musica.
*
Eppure l’uomo: Hai la stessa iniziale di questa parola folle. Ti ho aperto il mio ventre. Sola a solo. Bella solitudine Contro l’altra pelle.
*
Oppure brutalmente. Non sono abbastanza intatta (troppo innamorata), debbo uscire dal ballo (delle tue braccia). «Quand’ella non li vide più, si mise a piangere.» (1) La fata - sei meravigliosa - cerca: «Aspettalo, lontano da te.» A ciascuna la sua foresta Dove si trova l’uomo smarrito. Non so da quale parte (Senza una carezza per vederci chiaro) Accetto un colpo ma stretta nelle braccia Non ci sarebbe più la distanza del colpo Il tuo sesso entrato ho talmente pianto La bellissima dolcezza e il più dolce danno Tu sali nei rami poiché muovono. Più in alto sempre muovono.
(1) Citazione di «Cenerentola» di Perrault
LA NECESSITE INTERIEURE
Mon seul livre qui n’aurait pas fini. Aimer un seul homme, écrire un seul livre Plus de clôture, plus de barrière finale. Les pages avançaient, parfois un plus grand baiser se couchait et ce poème gardait de vraies lèvres Séduite, la poésie devenait la femme Qui marchait plus vite qu’elle Puisqu’elle avait ta main La droite, la gauche Sur ma cuisse ou ma hanche Mes chevaux, mes fictions ? Pas d’autre film que ton sexe de tous les moments. J’ai vu disparaître la poésie Et pourtant nous sourions toutes les deux Quand ton souffle me brûle les oreilles presque Depuis J’écris encore plus vite Je lance - nous ne sommes pas morts - tous mes mots Dans le seul feu que j’ai voulu. Viens voir toi aussi. Nous ne parlerons pas. Il éclaire, il chauffe Et il danse.
LA NECESSITÀ INTERIORE
Il mio solo libro non finito. Amare un solo uomo, scrivere un solo libro Non più recinto, non più barriera finale. Le pagine avanzavano, talvolta un più grande bacio si sdraiava e questo poema conservava vere labbra Sedotta, la poesia diventava la donna Che camminava più veloce di lei Poiché aveva la tua mano La destra, la sinistra Sulla mia coscia o la mia anca I miei cavalli, le mie fiction? Nessun altro film tranne il tuo sesso di tutti gl’istanti.>p> Ho visto sparire la poesia Eppure sorridiamo tutte e due Quando il tuo respiro quasi mi brucia le orecchie Da allora Scrivo ancora più in fretta Lancio – non siamo ancora morti – tutte le mie parole Nel solo fuoco che ho voluto. Vieni a vedere anche tu. Non parleremo. Esso rischiara, esso riscalda E danza.
da La bouche de quelqu’un, Ed. Tarabuste
NOUS NOUS ATTENDONS
CE QUI EST ARRIVÉ
De tous les arts, la peinture est le plus éloigné de moi. Certes, je pourrais citer des tableaux où des êtres, lourds de présence humaine, animale ou végétale, me font m’approcher d’eux, m’immobiliser un peu, et d’autres aussi, concrets d’être l’espace où des mouvements ont laissé des traces qui m’atteignent.
Mais le plus souvent, le geste de la peinture est artistique de façon si extrême (pour moi je dirais totalitaire) que je suffoque, privée du monde comme on est privé d’air. C’est pourquoi je ne vais guère dans les lieux d’exposition, sortes de tombeaux où j’erre comme une ahurie devant des écrans opaques. Cela n’empêche pas un instant de plaisir esthétique par-ci par-là, mais c’est alors plus triste que l’ennui, le sens de la vie est tout à fait perdu.
Un jour, en 1987 précisément, je suis malgré tout entrée dans une galerie, captivée par l’affiche sur la porte. C’était une exposition de Gérard Schlosser, que je ne connaissais pas. Le bonheur a été immédiat et total. Définitif aussi. C’était comme si on m’avait soulevée de terre et reposée exactement sur elle, et bien mieux, et j’étais transformée, incapable de ne plus en voir la beauté exaltante. Exaltante parce qu’absolument réelle.
Cette œuvre agit sur moi comme un révélateur. Grâce à elle je ne doute plus de la vie en général et de la mienne en particulier, le moindre morceau du monde (importance du cadre chez ce peintre) ne tremblera pas, bandé qu’il est de tout son éclat, comme gonflé, non pas de son importance, mais de son vertigineux caractère accidentel. Là se tient notre infini.
NOI CI ASPETTIAMO
CIÒ CHE ACCADDE
Di tutte le arti, la pittura è quella più lontana da me. Certo, potrei citare quadri dove gli esseri, appesantiti di presenza umana, animale o vegetale, mi fanno avvicinare a loro, m’immobilizzano un po’, e anche altri, concreti d’essere lo spazio dove i movimenti hanno lasciato tracce che mi toccano.
Ma il più delle volte, il gesto della pittura è artistico in modo così estremo (direi addirittura, totalitario) tanto che soffoco, privata del mondo come si è privati d’aria. Per questo motivo non vado molto nelle mostre artistiche, sorta di tombe dove bighellono come sbigottita davanti agli schermi opachi. Ciò non impedisce un istante di piacere estetico qua e là, ma è ancora più triste della noia, il senso della vita smarrito del tutto.
Un giorno, nel 1987 per la precisione, sono entrata nonostante tutto in una galleria, catturata dalla locandina sulla porta. Era una mostra di Gérard Schlosser che non conoscevo. La felicità è stata totale e immediata. Perfino definitiva. Era come se mi avessero sollevata da terra e riposta esattamente su di essa, e meglio ancora, ero trasformata, incapace di non vederne più la bellezza esaltante. Esaltante perché assolutamente reale.
Questa opera agì su di me come una cartina del tornasole. Grazie ad essa, non dubito più della vita in generale e della mia in particolare, il minimo lembo del mondo (importanza della cornice in questo pittore) non tremerà, avvolto com’è in tutto il suo fulgore, come gonfiato, non della sua importanza, ma del suo vertiginoso carattere accidentale. Qui ha luogo il nostro infinito.
« On verra bien »
Poireaux et pommes de terre et leurs gouttes d’eau Posés sur l’évier Elle est absente de la cuisine La fenêtre est pleine de clarté Elle a laissé le couteau Elle s’est essuyé les mains ici
«Si vedrà»
Porri e patate e loro gocce d’acqua Posati sul lavandino È assente dalla cucina La finestra è colma di chiarore Ella ha lasciato il coltello Ella si è asciugata le mani qui
« Comment on va faire ? »
La hanche est sortie du drap Cela s’est fait sans ouvrir les yeux Parfois c’est plus important que peindre Il a posé la couverture sur elle Le corps caché, ou bien l’ombre sur le visage La peinture s’installe sans dire où En face elle respire
«Come si farà?»
L’anca è uscita dal lenzuolo Questo è accaduto senza aprire gli occhi Talvolta è più importante che dipingere Lui ha posato la coperta su di lei Il corpo nascosto, oppure l’ombra sul volto La pittura si colloca senza dire dove Di fronte lei respira
« Elle a appelé »
Il ne voulait prendre que le ventre Le visage n’est pas sur la photo La prairie si La courbe de la terre disant oui autant qu’elle Deux lèvres L’air Intimement passe
«Lei ha chiamato»
Non voleva prendere che il ventre Il volto non è sulla foto La prateria sì La curva della terra dice sì quanto lei Due labbra L’aria Intimamente passa
« Ici je ne fais jamais rien »
L’herbe va si loin un animal qui bondirait dessus Déjà évanoui Tranquilles L’arbuste penché et son ombre qui font deux Et trois un corps horizontal, le pied posé sur le genou Au sommet d’une cuisse très nue, De toutes les robes la plus verte est dans le paysage Le nuage avance si lentement sur elle La dessinant pour lui et non pour demain
«Qui non faccio mai niente»
L’erba va così lontano un animale che sopra balzerebbe Già svanito Tranquilli L’arbusto chinato e la sua ombra che fanno due E tre un corpo orizzontale, il piede posato sul ginocchio In cima a una coscia molto nuda, Di tutti i vestiti il più verde è nel paesaggio La nuvola avanza così lentamente su di esso Disegnandolo per lui e non per domani
« Ça ferme à quelle heure ? »
La main aux ongles courts repousse le drap Pour que la cuisse nue fasse Un second paysage Surgissant Une autre main la prend Ils ont du temps N’a pas changé La clarté prise dans le carré de la fenêtre Où elle existe
«A che ora chiude?»
La mano dalle unghie corte respinge il lenzuolo Affinché la nuda coscia produca Un secondo paesaggio Che sorge Un’altra mano l’afferra Hanno tempo Non è cambiata La chiarezza presa nel riquadro della finestra Dove esiste
« En septembre on sera mieux »
Sur l’oreiller la joue fait commencer le visage C’est si calme d’aimer De son corps Quelqu’un chauffe la terre à un endroit L’épaule a fait glisser, obéissante La couverture Les lignes de la couverture font des plis Selon les courbes d’un moment
«In settembre staremo meglio»
Sul cuscino la guancia fa cominciare il volto Amare è così quieto Dal suo corpo Qualcuno scalda la terra in un punto La spalla ha fatto scivolare, ubbidiente La coperta Le linee della coperta fanno delle pieghe Secondo le curve d’un istante
Ami, quand l’être que tu aimes le plus au monde ne te comprend plus, regarde, regarde flamber le feu le plus longtemps possible.
Amico, quando l’essere che ami di più al mondo non ti comprende più, guarda, guarda ardere il fuoco il più a lungo possibile (1)
(1) Citazione da Le lendemain du monde di Bruno Grégoire (Ed. Rehauts, 2009, p.25)
« Tu voudras bien lui donner ? »
Dans le bol transparent une poignée de cerises Plutôt sombres que rouges, les dernières Elles ne sont pas prises Sauf si penser à, aimer sans réponse c’est comme manger Le bol est plein d’elles qui sont prêtes Qui disent : « Il faut savoir que c’est fini » Gouttes coagulées exactement comme Ce qui peut souffrir et le refuse
«Vorrai ben darglielo?»
Nella tazza trasparente un pugno di ciliegie Più scure che rosse, le ultime Non sono prese Tranne se pensare a, amare senza risposta è come mangiare La tazza è colma di esse che sono pronte Che dicono: «Bisogna sapere che è finita» Gocce coagulate esattamente come Ciò che può soffrire e lo rifiuta
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