La parola percorre le pareti della gola e l’intuizione del precipizio le riconsegna la voce: Claudie Lenzi, poeta, performer, artista a tutto tondo, opera in particolare attorno al corpo e alle sue funzioni sensoriali. Da anni lavora i testi, la lingua (“nulla puoi costruire senza la lingua che non ha la forma di una bestia ma è di per sé uno zoo”), così come si lavora la terra, il metallo o qualsiasi altra materia, in modo da risultare a sua volta lavorata da essi.
La sua voce diventa il megafono del nostro vivere, il respiro della grotta ancestrale ascoltata di continuo per interrogarne il suono e il senso, le infinite possibilità semantiche, dal di dentro e dal di fuori, filtrandola, entrando nelle sue cavità, nella speranza che corrisponda a ciò che vuol creare. E così si ritrova di continuo in stato d’allerta, di massima tensione, d’osmosi. Il suono diventa allora un’autostrada rapidissima oppure una strettoia dove è d’obbligo andare a velocità ridottissima. “La voce dal di dentro esiste solo se esce offrendosi agli altri al di fuori”.
Si evidenzia come la direzione verso cui si muove il discorso poetico di C.L. è non più un’unica prospettiva, bensì, una pluralità di possibili osservatori che trasformano il singolo evento in un prisma dalle molteplici sfaccettature. L’atto della memoria non sembra più appartenere a un io poetante ma pare spostarsi verso uno sguardo esterno, impersonale eppure di resistenza. Perché resistere, resistere con ferocia e amore, questo dovrebbe essere il difficile binomio da trasmettere alle nuove generazioni.
Con la sua finestra perennemente aperta sul mondo grazie alle sue ricerche anche nelle arti plastiche ne esprime l’effervescenza caotica cogliendo al meglio la simultaneità delle percezioni visive e sonore.
I calembour, le allitterazioni sempre in saccoccia (da qui le molte difficoltà per la traduzione) ella mastica, riverbera, rimugina, acchiappa, accerchia, squarta la parola fino a farne uscire il succo, la linfa, il sangue. E lo fa con una sorta di ribellione (spesso nelle sue performance è vestita con la tuta blu degli operai nei cantieri), quasi una vendetta nei confronti del verbo dal momento che già da bambina si trovò a combattere con esso per un congenito deficit uditivo evolutivo bilaterale.
Ha praticato per anni la LSF, acronimo di Lingua dei Segni Francese, veicolata attraverso il canale visivo-gestuale e utilizzata dalla comunità sorda (la LSF corrisponde alla nostra LIS, Lingua dei Segni Italiana) in seguito abbandonata dalla poeta-artista dopo essersi resa conto che le immagini non erano la sua lingua e che in alcuni casi la tecnologia non emargina, ma viene in soccorso del genere umano.
Per quanto riguarda le immagini, spiega Claudie Lenzi “fabbrico oggetti che organizzo col movimento e sono qui per decostruire/ricostruire una parola nascosta in quegli stessi oggetti che nomino Protesi/Macchine da Leggere e in quanto poeta abito al confine tra due mondi, quello dei sordi e quello degli udenti; tra due luoghi Marsiglia e Barjols (cittadina provenzale nel dipartimento del Var) e soprattutto tra due rive quella dei poeti e quella degli artisti plastici”.
È in questo entre-deux che costruisce i mattoni per elevare il suo muro poetico; è in questo entre-deux che risiede il lavoro “in progress” di Claudie Lenzi: un “processo di solitudine e accumulazione” com’è scritto nel discorso di Stoccolma di Eugenio Montale; “tutto il resto è scorie” per dirla come Pound.
LES POSSIBLES
Rien n’est possible si tout est peau cible…
POÈME ÉVOLUTIF
Commencé le 8 octobre 2016 à 17h28
Le possible c’est aujourd’hui
Le possible ne se remet pas à demain
Le possible se fait le jour même
Le possible est une option du réel
Le possible du passé n’est pas le possible du futur
Le possible de demain ne sera pas le possible d’aujourd’hui
Il y a des jours où l’on est mal dans son possible
Des fois c’est possible mais on ne le voit pas
Il faut souvent forcer le possible pour le rendre possible
Le possible qu’on ne voit pas grignote tout notre temps
Le possible est à la fois lourd ou léger à porter
Le possible n’est pas toujours bien fait
Il est toujours possible de dire mais pas toujours de faire ce qu’on a pourtant dit
Le possible est toujours une action
Il faut se donner les moyens pour rendre possible ce qu’on croit qui ne l’est pas
« C’est possible ? » est parfois une interrogation polie ou… pressante
Le possible est un état de soi que l’on ne connaît pas
Le possible est un état de soi qui se révèle quand on n’y croit plus
Le possible donne bonne mine
Le possible est souvent un champ de mine
Le possible du meilleur monde possible n’est pas encore possible
Le possible a des limites qu’il faut apprendre à connaître
Le possible est un territoire qu’il faut savoir arpenter
Le possible immense rend le réel étriqué
Le possible est tributaire d’éléments naturels ou artificiels
Le possible sur terre n’est pas le possible de l’eau ou de l’air
Le possible fait espérer
Le possible rend curieux
Le possible rend nerveux
Le possible nous interroge tout le temps
Le possible s’évalue pour réussir
Le possible est toujours sélectif
Ce qui est possible pour les uns ne l’est pas pour les autres
Le possible se veut logique et rationnel et pourtant…
Le possible est un concentré de temps
Le possible a un ennemi juré que l’on dit pas français : « L’impossible »
Le possible a des frères « les possibles » et des sœurs « les possibilités »
On peut tous s’adapter à la famille des possibles même si ce n’est pas tous les jours évident
Il y a des possibles qu’on attend et d’autres qu’on rejette
Le possible c’est physiquement qu’on le perçoit
Le possible est souvent contaminé par nos peurs familières
On peut enfiler un gant de possible sur chaque demain sans pour autant applaudir
Le possible navigue toujours entre le plus le mieux ou… le moins
Le possible n’est jamais sourd au porte-monnaie
Le possible s’accorde au bonheur des uns ou au malheur des autres
Le possible surgit parfois de nulle part
Le possible est en nous quelque part
Le possible peut venir de nous qui doutons de lui
Chacun (e) porte son possible avec plus ou moins de facilité
Le possible peut ou pas nous faire rêver
Le possible fait rêver celui qui croit qu’il n’est pas pour lui
Le possible fait pleurer celui qui sait qu’il n’est pas pour lui
Le possible rend envieux
Le possible rend anxieux
Le possible n’est pas toujours une évidence
Le possible qu’on assume rend fort
Le possible qu’on abandonne rend mort
Il y a des possibles qui nous collent à la peau
Le possible est un dépôt de temps qui s’entasse
Le possible vieillit avec nous
Le possible nous précède
Le possible nous succède
Il est possible de vieillir mais pas de rajeunir
On oublie ce qui était possible avant car d’autres possibles nous interpellent maintenant
Il n’y a pas de possible humain dans un viol féminin
Les possibles d’un lâcher de bombes ne récoltent que de la terreur
On ne mange pas de ce possible-là !
Les possibles de la prison ne sont pas ceux de la maison
L’enfer des possibles c’est quand plus rien ne l’est
Nous portons en nous plein de possibles à chercher
Le possible est plus ce qui est… que ce qui peut être
Le possible se renouvelle à tout moment
Le possible change de peau souvent
Le possible a la forme qu’on veut bien lui faire prendre
Le possible est aussi une idée que l’on se fait du mot « Possible »
« Possible » est un mot à plusieurs entrées
Quand on entre dans « Possible » on se cogne aux syllabes
« Possible » se tronçonne comme le temps qui se divise
Le possible qui a la peau tendue sur une cible à viser fait des bleus dans le ciel
Quand le possible a du pot c’est la chance pour nous
Quand on entre dans « Possible » on a du mal pour en sortir
Ce qui est possible aujourd’hui ne le sera plus demain
Demain c’est l’incertitude de tous les possibles
Il faut profiter de nos possibles pendant qu’il est encore temps
Le possible a l’âge de nos artères
Le possible est plus résistant que nos artères
Le possible continuera bien après nous
Le possible était là bien avant nous
On risque ses possibles à chaque accident de la vie
Le possible apparaît comme il peut disparaître
Le possible change d’apparence à chaque tranche du temps
Le possible permet d’oser
Le possible est parfois un cadeau que l’on nous fait
Le possible a des défauts comme tout le monde qu’il est difficile de corriger
Le possible n’est pas toujours un exploit ni un succès
Le possible est un combat que l’on gagne
On abandonne ses possibles quand tout est à recommencer
Il faut se dépêcher de rendre possible quand tout est encore possible
Le possible dépend d’un ordre qui lui est toujours dû
Le possible est sourd quand il est précédé d’un « Hein ? »
« C’est possible » est souvent suivi d’un « mais… »
Arrêté le 12 novembre 2016 à 15h45
Repris le 16 novembre 2016 à 9h20
Le possible fait hésiter
Les possibles ne s’héritent pas mais parfois ils nous hérissent
Le possible subit des contraintes spatiales
Ce qui est possible debout ne l’est pas assis
Le possible pèse le poids que l’on fait
Le possible mesure la taille que l’on a
Entre possible utile et possible futile il faut savoir naviguer
Trop de possibles servent à rien alors qu’un seul pourrait servir à tout
Le possible produit par la pensée est un possible facile à imaginer mais pas facile à reproduire
Il y a davantage de possibles dans ce qui est dit ou a été dit que dans ce qui se fait ou a été fait
Les possibles de la langue sont soumis à l’ordre ou au désordre du monde
Le possible de la parole n’est pas celui de l’écriture
Trop d’absences de possible fait qu’on ne croit plus en rien
Arrêté le 18 décembre 2016 à 18h25
I POSSIBILI
Rien n’est possible si tout est peau cible…{*}
POESIA EVOLUTIVA
Iniziato l’8 ottobre 2016 alle 17 e 28
Il possibile è oggi
Il possibile non si riporta a domani
Il possibile si fa il giorno stesso
Il possibile è un’opzione del reale
Il possibile del passato non è il possibile del futuro
Il possibile di domani non sarà il possibile di oggi
Vi sono giorni in cui si sta male nel proprio possibile
A volte è possibile ma non ce ne accorgiamo
Bisogna spesso forzare il possibile per renderlo possibile
Il possibile che non vediamo rosicchia tutto il nostro tempo
Il possibile è insieme pesante e leggero da portare
Il possibile non è sempre ben fatto
È sempre possibile dire ma non sempre fare ciò che tuttavia si è detto
Il possibile è sempre un’azione
Bisogna darsi ogni mezzo per rendere possibile ciò che si crede non sia possibile
“È possibile” è talvolta un’interrogazione educata o prepotente
Il possibile è uno stato di noi stessi che non conosciamo
Il possibile è uno stato di noi stessi che si svela quando non ci crediamo più
Il possibile dà una buona cera
Il possibile è spesso un campo minato
Il possibile del miglior mondo possibile non è ancora possibile
Il possibile ha dei limiti che occorre imparare a conoscere
Il possibile è un territorio che bisogna saper sondare
Il possibile immenso rende il reale striminzito
Il possibile dipende da elementi naturali o artificiali
Il possibile sulla terra non è il possibile dell’acqua o dell’aria
Il possibile fa sperare
Il possibile rende curiosi
Il possibile rende nervosi
Il possibile ci interroga sempre
Il possibile si valuta per emergere
Il possibile è sempre selettivo
Ciò che è possibile per gli uni non lo è per gli altri
Il possibile si vuole logico e razionale eppure…
Il possibile è un concentrato di tempo
Il possibile ha un nemico giurato di cui si dice che non è francese “l’impossibile”
Il possibile ha dei fratelli “i possibili” e delle sorelle “le possibilità”
Possiamo sempre adattarci alla famiglia dei possibili anche se ciò non è ogni giorno palese
Vi sono possibili che aspettiamo e altri che rifiutiamo
Il possibile lo percepiamo fisicamente
Il possibile è spesso contaminato dalle nostre paure familiari
Possiamo infilare un guanto di possibile a ogni domani senza tuttavia applaudire
Il possibile naviga sempre tra il più il meglio o il meno
Il possibile non è mai sordo al portafoglio
Il possibile si armonizza con la felicità degli uni o con l’infelicità degli altri
Il possibile sorge talvolta da nessuna parte
Il possibile è in noi da qualche parte
Il possibile può venire da noi che dubitiamo di lui
Ciascuno (a) indossa il suo possibile con più o meno facilità
Il possibile può farci sognare o no
Il possibile fa sognare colui che crede che non è per lui
Il possibile fa piangere colui che sa che non è per lui
Il possibile rende invidiosi
Il possibile rende ansiosi
Il possibile non è sempre un’evidenza
Il possibile di cui ci incarichiamo rende forti
Il possibile che abbandoniamo rende morti
Vi sono possibili che aderiscono alla pelle
Il possibile è un deposito di tempo che s’ammucchia
Il possibile invecchia con noi
Il possibile ci precede
Il possibile ci subentra
È possibile invecchiare ma non ringiovanire
Dimentichiamo ciò che era possibile prima poiché altri possibili ci interrogano ora
Non vi può essere possibile umano in una violenza femminile
I possibili d’uno sgancio di bombe costruiscono la tomba del terrore
Quel possibile lì è da non mangiare!
I possibili della prigione non sono quelli dell’abitazione
L’inferno dei possibili è quando più niente lo è
Portiamo in noi parecchi possibili da cercare
Il possibile è più ciò che è… di ciò che può essere
Il possibile si rinnova in ogni momento
Il possibile cambia spesso pelle
Il possibile ha la forma che vogliamo fargli assumere
Il possibile è anche un’idea che ci facciamo della parola “possibile”
“Possibile” è una parola con diversi accessi
Quando entriamo nel possibile ci scontriamo con le sillabe
“Possibile” si tronca come il tempo che si divide
Il possibile che ha la pelle tesa su un bersaglio da centrare fa dei lividi nel cielo
Quando il possibile ha fortuna che cuccagna per noi
Quando si entra in “Possibile” si fatica ad uscirne
Ciò che è possibile oggi non lo sarà più domani
Domani è l’incertezza di tutti i possibili
Occorre approfittare dei nostri possibili finché siamo ancora in tempo
Il possibile ha l’età delle nostre arterie
Il possibile è più resistente delle nostre arterie
Il possibile sopravvivrà ben al di là di noi
Il possibile era qui molto prima di noi
Si rischiano i propri possibili ad ogni infortunio della vita
Il possibile appare così come può dileguarsi
Il possibile cambia aspetto a ogni porzione del tempo
Il possibile permette di osare
Il possibile è talvolta un regalo che ci fanno
Il possibile ha dei difetti come tutti difficili da correggere
Il possibile non è sempre una prodezza né un successo
Il possibile è una battaglia che si vince
Abbandoniamo i propri possibili quando tutto è da rifare
Bisogna sbrigarsi a rendere possibile quando tutto è ancora possibile
Il possibile dipende da un ordine che sempre gli è dovuto
Il possibile è sordo quando è preceduto da un “eh?”
“È possibile” è spesso seguito da un “ma…”
Interrotto il 12 novembre 2016 alle 15 e 45
Ripreso il 16 novembre 2016 alle 9 e 20
Il possibile fa esitare
I possibili non si tramandano ma talvolta ci scompigliano
Il possibile subisce costrizioni spaziali
Ciò che è possibile in piedi non lo è seduti
Il possibile pesa il nostro peso medesimo
Il possibile misura la nostra taglia medesima
Tra possibile utile e possibile futile bisogna saper navigare
Troppi possibili non servono a niente mentre un solo possibile potrebbe servire a tutto
Il possibile prodotto dal pensiero è un possibile facile da immaginare ma non facile da riprodurre
Vi sono più possibili in ciò che è detto o è stato detto che in ciò che si fa o è stato fatto
I possibili della lingua sono sottomessi all’ordine o al disordine del mondo
Il possibile della parola non è quello della scrittura
Troppa assenza dei possibili fa sì che non si crede più a niente
Interrotto il 18 dicembre 2016 alle 18 e 25
Frammento da Les Possibles, Plaine page, Coll. Calepins, Barjols 2017
{*}Letteralmente: “Tutto è possibile se vi è pelle bersaglio”. In questo sottotitolo vi è in francese una omofonia non riproducibile in italiano tra possible (possibile) e peau cible (pelle bersaglio).
Elle t’enceinte… Claudie Lenzi 2014
LEI T’INCINTA…
T’as intérêt à bien les ouvrir. De cette enceinte va sortir une voix cachée. Une voix qui fuse et diffuse. La tienne que tu es en train d’écouter. Tu réécoutes ta propre voix qui se déploie. L’enceinte c’est une bouche. Un trou. Un tout. Un orifice où ta voix qui sort sans toi te nargue. Te dévisage. C’est ton image que tu réécoutes. Image de toi. Pas idéale tu disais. Tu vas t’effondrer ! Tu ne sais pas ce qui va sortir de là. Et dans quel état… C’est d’abord comme si cette voix c’était pas toi. Une voix que tu aurais pondue et qui s’est perdue. Pendue à un fil qui relie et qui court entre toi et elle. Une voix qui t’habite et qui aurait changé de toit. Combien de temps elle met ta voix pour entrer et sortir de cette enceinte qui émet ? Tout se joue entre toi dedans et elle dehors. Pas tout à fait toi. Pas vraiment toi cette image que tu réécoutes et qui se projette hors de toi. C’est un autre toi « re-figuré » au sens propre que tu entends. Tout retourné. Transfiguré. Et au final pas du tout mécontent par ces kilomètres creusés entre toi et elle. Avant tu étais tendu en permanence. Et aujourd’hui suspendu à ce son accessible qui va et qui vient. Et qui devient par l’enceinte une voix bien aimée. Tant attendue. Oubliée ta voix toute nue. Sans attrait. Ta voix est sortie de toi mais elle revient d’ailleurs. Pas de toi. Pas de ton intérieur. Ta voix mise en abîme qui te revient te convient. Ta voix venue d’ailleurs tu la fais tienne. Elle t’appartient. Le dehors n’est pas à l’image du dedans ? Pas grave ! Surtout que tu étais toujours dans l’effort de parler aigu et haut pour t’entendre faux. Et là sans effort ta voix sort. D’un porte-parole en bois qui la transporte. Sans ta bouche et sans tes muscles. C’est un autre que toi qui parle aux autres et à toi mais sans toi. Tout est « recâblé » en symétrique. Reflété en acoustique. Revisité ! Miroir double trouble. Cette voix invisible et que tu as cru insaisissable est internée. Ta voix véritable d’avant impalpable devient matière à façonner. Ta voix du dedans et d’avant qui s’essoufflait vivante et se soufflait absente jaillit de l’enceinte. Réparée. La voix que tu entendais sortie direct de toi (transit/ langue/ bouche/ oreille en système complet) c’est pas la même que celle que tu écoutes sortie d’elle l’enceinte du haut-parleur. Ton double technicisé. Ton double « prothèisé ». Ton automate qui te protège de toi et te supplée. Tu regardes ta voix sortir de ce volume cubique. De cube de bois qui écrit ta parole en signaux associés. Toute une machinerie électrique pour te décliner et recopier. Copie infidèle de ce que tu es à l’intérieur caché. Tu te répètes. La copie te fait renaître. Tu te répètes pour te réécouter. Pour te mémoriser. Le registre que tu enregistres s’étend. Montant. Descendant. Il est tout droit sorti du passage du goulot. Tu peux régler les niveaux : débit et puissance et couleur. Son bas ou son haut. Tu peux accélérer. Redémarrer. Rembobiner. Ralentir. Revenir. Amplifier jusqu’à l’excès. Faible. Fort. Intense. Ça balance au choix dans les blancs de ta voix.
Jusqu’au silence.
Ti conviene aprirle bene. Da questa cinta uscirà una voce nascosta. Una voce che spacca e spara. La tua che stai ascoltando. Riascolti la tua voce stessa voce che si dispiega. La cinta è una bocca. Un buco. Un tutto. Un orificio dove la tua voce esce senza di te ti prende in giro. Ti squadra. È la tua immagine che riascolti. Immagine di te. Non ideale? Dicevi tu. Crollerai! Non sai chi uscirà da lì. E in quale stato… Prima di tutto è come se questa voce non fossi tu. Una voce che avresti partorito e che si è perduta. Appesa a una pila o a un filo che congiunge e che corre tra te e lei. Una voce che ti abita e che avesse cambiato tetto. Quanto tempo mette la tua voce per entrare e uscire da questo recinto in vena di emettere? È tutto un gioco tra te dentro e lei fuori. Non te del tutto. Non proprio tu. Non proprio tu quell’immagine che riascolti e si proietta fuori da te. È un altro te “ri-figurato” nel senso vero di quel che senti. Del tutto ribaltato. Trasfigurato. E alla fine per niente scontento di quei chilometri scavati tra te e lei. Prima eri teso in permanenza. E oggi sospeso a questo suono accessibile che va e viene. E che diventa dalla cinta una voce molto amata. Molto attesa. Dimenticata la tua voce tutta nuda. Senza attrattiva. La tua voce è uscita da te ma ritorna da altrove. Non da te. Non dal tuo interno. La voce come scatole cinesi che ti ritorna e ti si addice. Fai tua la voce venuta d’altrove. Ti appartiene. Il fuori non è all’immagine del dentro? Nulla di grave! Anche perché faticavi a parlare in modo acuto e forte per sentirti stonato. E qui senza sforzo la tua voce esce dal porta parola di legno che la trasporta. Senza la tua bocca e senza i muscoli. È un altro da te a parlare agli altri e a te ma senza di te. Tutto è “risistemato” in simmetria. Riflesso in acustica. Rivisitato! Specchio doppio opaco. Questa voce invisibile e che hai creduto inafferrabile è ingabbiata. La tua vera voce di prima impalpabile diventa materia malleabile. La tua voce dal di dentro e di prima che si affannava viva e si respirava assente sorge dalla cinta. Riparata la voce che sentivi fuoriuscita in diretta da te (transito/ lingua/ bocca/ orecchio in servizio completo). Non è la stessa di quella che ascolti sgorgata da se stessa dal perimetro dell’altoparlante. Il tuo doppio tecnicizzato. Il tuo doppio “protesizzato”. Il tuo automa che ti protegge da te stessa e ti supplisce. Guardi la tua voce uscire da questo volume cubico. Da cubo di legno che scrive la tua parola in segnali associati. Tutta una attrezzatura elettrica per declinarti e ricopiarti. Copia infedele di ciò che sei all’interno nascosto. Ti ripeti. La copia ti fa rinascere. Ti ripeti per ascoltarti. Per memorizzarti. Il registro che tu registri si estende. Sale. Scende. È uscito dritto dal collo di bottiglia. Puoi regolare i livelli: flusso e potenza e colore. Il suo basso o il suo alto. Puoi accelerare. Ripartire. Riavvolgere. Rallentare. Tornare. Amplificare fino all’eccesso. Debole. Forte. Intenso. Bilanciamento a scelta nei bianchi della tua voce.
Fino al silenzio.
Ta voix du dedans n’existe que si elle sort. En s’offrant aux autres dehors.
Le tube l’entube et ta voix se féconde. En ligne et en chaîne par un micro qui capte et qui projette sur l’ampli qui reçoit et qui projette sur l’enceinte qui capte et projette elle aussi.
Résonance ambiante sur des parois aux abois.
La tua voce dal di dentro esiste solo se esce. Offrendosi agli altri fuori.
Il tubo la intuba e la tua voce si feconda. In linea e in stereo attraverso un microfono che capta e proietta sull’amplificatore che riceve e che proietta sulla cinta la quale capta e proietta a sua volta.
Risonanza ambientale sulle pareti in allerta.
Et ça part où tout ça ? Où est partie ta voix ? Sur lui le public en attente auditive. Sur toi sans défense passive devant tous ces miroirs acoustiques où tu t’abîmes encore. Tu t’abysses profond. Si profond que dès fois tu ne sais plus qui parle. Peut-être un autre qui n’est plus ce que tu crois savoir. Tu es entré faible avec ton coffre à toi à cordes vocales. Sans salive et palais sans amygdales. Pas idéal…Mais tu ressors fort. La voix du dehors t’as séparée de toi du dedans.
La voix rentrée la première en cachette c’est l’aînée qui ressort en cadette. Les fausses jumelles ça brouille souvent les pistes et la lecture des têtes. La membrane trop lourde se contracte et se fend. Qu’est-ce que tu entends ? Et pour que la voix s’expose l’enceinte se dispose. L’aînée de voix sortie de toi c’est pas pareil que la cadette que tu reçois. L’une s’essouffle absente alors que l’autre se souffle vivante à chaque fois.
La voix dit et fuse encore.
E dove va tutto ciò. Dove è fuggita la tua voce? Su di lui il pubblico in attesa auditiva. Su di te senza difesa passiva davanti a tutti questi specchi acustici dove ancora t’immergi. T’inabissi e sprofondi. Così in profondità che talvolta non sai più chi parla. Forse un altro che non è più ciò che credi di sapere. Sei entrato debole con la tua cassa. A furia di corde vocali. Senza saliva e palato senza tonsille. Non certo l’ideale… ma ne esci forte. La voce dal di fuori ti ha separata da te dal di dentro.
Gemelle spesso confondono le piste e la lettura delle teste. La membrana troppo pesante si contrae e si fende. Che cosa senti? E affinché la voce si esponga la cinta si dispone. La voce ultimogenita che esce da te non è la stessa della primogenita che stai ricevendo. L’una si affanna assente mentre l’altra si espira viva ad ogni volta.
la voce dice e scaturisce ancora.
*
ELLE T’AUTOMIROITE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE NOURRIT D’ILLUSIONS
ELLE T’AUTOMATISE
ELLE T’EFFRAIE TOUJOURS
ELLE T’EFFONDRE
ELLE T’ÉPOUSE
ELLE TE DÉDOUBLE
ELLE T’APPARTIENT PLUS
ELLE TE MIMÉTISE
ELLE TE SIGNALISE
ELLE TE FAIT BIZARRE RETOUR
ELLE TE COMPLÉMENTARISE
ELLE ATTEND TA VOIX
ELLE TE DISTANCIE
ELLE SORT DE TOI
ELLE TE DÉFIGURE
ELLE TE DÉTIENT
ELLE TE HANTE
ELLE T’AIMANTE
ELLE TE DÉVISAGE
ELLE TE RECOPIE
ELLE TE RALENTIT
ELLE T’OMBRAGE
ELLE TE DIFFÈRE
ELLE T’ACCÉLÈRE
ELLE T’ÉTOURDIT
ELLE TE DIT
ELLE TE PERD
ELLE TE REVISITE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE DÉCALE
ELLE DIALOGUE SANS TOI
ELLE T’INTERROGE
ELLE TE SUPERPOSE
ELLE TE CORRESPOND
ELLE VIRE TON IMAGE
ELLE T’INVENTE
ELLE TE SPÉCULE
ELLE TE DÉCLINE
ELLE TE MÉTAMORPHOSE
ELLE TE RESTITUE
ELLE TE RECOMMENCE
ELLE T’AUGMENTE
ELLE TE RÉVÈLE
ELLE T’AUTHENTIFIE
ELLE T’ALIMENTE
ELLE TE BALANCE
ELLE T’ABÎME
ELLE TE SIGNE
ELLE TE DÉSIGNE
ELLE TE REFLÈTE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE T’ÉMET
ELLE TE SOULIGNE
ELLE TE JUMELLISE
ELLE TE FAÇONNE
ELLE TE BASCULE D’EN BAS
ELLE TE HAUT PARLE
ELLE T’INFIDÈLISE
ELLE TE CIRCULARISE
ELLE TE FAIT VIBRER
ELLE TE SUPPLÉE
ELLE TE SÉPARE
ELLE T’ENTRAÎNE
ELLE TE MET EN SCÈNE
ELLE T’INTERNE
ELLE T’ATTEND
ELLE T’INCITE
ELLE TE RE-SITUE
ELLE TE FRAGMENTE
ELLE TE CONFRONTE
ELLE TE TOURMENTE
ELLE TE DÉRANGE
ELLE TE MÉLANGE
ELLE TE REPOSE PAS
ELLE TE CAUSE
ELLE T’IMPULSE
ELLE TE DIFFUSE
ELLE TE COURT CIRCUITE
ELLE TE RECONNECTE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE CAPTE
ELLE T’EMMASQUE
ELLE T’INSTABILISE
ELLE TE DÉLOCALISE
ELLE TE DÉCOUVRE
ELLE TE MANIFESTE
ELLE T’AMPLIFIE
ELLE TE SECOURT
ELLE T’ASSERVIT
ELLE TE MODIFIE
ELLE TE PERSUADE
ELLE T’INTENSIFIE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE FRUCTIFIE
ELLE TE MÉMORISE
ELLE TE REFIGURE
ELLE TE DÉMESURE
ELLE TE RÉINCARNE
ELLE T’IDÉALISE
ELLE TE REHAUSSE
ELLE TE DUPLIQUE
ELLE TE CONDUIT
ELLE TE DÉVOILE
ELLE TE PROLONGE
ELLE TE RALLONGE
ELLE TE CEINTURE
ELLE TE CLÔTURE
ELLE T’ENCHEVÊTRE
ELLE TE MACHINISE
ELLE TE MAGNÉTISE
ELLE TE REDÉMARRE
ELLE TE DÉSAIMANTE
ELLE TE REÇOIT
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE DÉPLOIE
ELLE T’ÉMANCIPE
ELLE T’ENREGISTRE
ELLE TE BOUCLE
ELLE TE DÉPORTE
ELLE TE DÉPASSE
ELLE TE DÉPLACE
ELLE TE DÉFORME
ELLE TE REJOUE
ELLE TE BROUILLE
ELLE T’ADAPTE
ELLE TE FAIT RESSEMBLANT
ELLE TE REFAIT SEMBLANT
ELLE T’ÉGARE
ELLE TE DÉFEND
ELLE TE RÉCONCILIE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE TE RELIE
ELLE TE DIRIGE
ELLE TE PROMÈNE
ELLE TE PORTE
ELLE TE TRANSPORTE
ELLE T’OBLITÈRE
ELLE TE DÉROBE
ELLE TE QUESTIONNE
ELLE T’ÉMOTIONNE
ELLE TE DÉBITE
ELLE TE REMPLACE
ELLE TE RETARDE
ELLE TE PAUSE PAS
ELLE T’ARME
ELLE T’AGRANDIT
ELLE TE DÉSARME
ELLE TE COMPRIME
ELLE T’IMPRIME
ELLE TE TRAME
ELLE T’INTERPRÈTE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE T’ÉTRANGE L’ÉCOUTE
ELLE TE DÉRANGE LE DOUTE
ELLE TE PROJETTE
ELLE TE GUETTE
ELLE T’ÉPIE
ELLE TE TROUE
ELLE TE PORTE SECOURS
ELLE TE PANSE
ELLE TE BANDE
ELLE TE FILTRE
ELLE TE FREINE
ELLE T’ENCHAÎNE
ELLE TE FRÉQUENTE
ELLE TE DÉSORIENTE
ELLE TE RÉPÈTE
ELLE T’ENCEINTE…
2014/15
*
LEI TI AUTOSPECCHIA
LEI TI RIPETE
LEI TI NUTRE D’ILLUSIONI
LEI TI AUTOMATIZZA
LEI TI SPAVENTA SEMPRE
LEI TI FA CROLLARE
LEI TI SPOSA
LEI TI SDOPPIA
LEI NON TI APPARTIENE PIÙ
LEI TI MIMETIZZA
LEI TI SEGNALETICA
LEI TI FA UN RITORNO BIZZARRO
LEI TI COMPLEMENTARIZZA
LEI ATTENDE LA TUA VOCE
LEI TI DISTANZIA
LEI ESCE DA TE
LEI TI SFIGURA
LEI T’INGABBIA
LEI T’INFESTA
LEI TI CALAMITA
LEI TI SQUADRA
LEI TI RICOPIA
LEI TI RALLENTA
LEI TI ADOMBRA
LEI TI DIFFERISCE
LEI TI ACCELERA
LEI TI STORDISCE
LEI TI DICE
LEI TI PERDE
LEI TI RIVISITA
LEI TI RIPETE
LEI TI SFASA
LEI DIALOGA SENZA TE
LEI T’INTERROGA
LEI TI SOVRAPPONE
LEI TI CORRISPONDE
LEI CACCIA LA TUA IMMAGINE
LEI T’INVENTA
LEI TI SPECULA
LEI TI DECLINA
LEI TI METAMORFIZZA
LEI TI RESTITUISCE
LEI TI RICOMINCIA
LEI TI AUMENTA
LEI TI RIVELA
LEI AUTENTIFICA
LEI TI ALIMENTA
LEI TI CULLA
LEI TI SCIUPA
LEI TI SEGNA
LEI TI PUNTA
LEI TI RIFLETTE
LEI TI RIPETE
LEI TI EMETTE
LEI TI SOTTOLINEA
LEI TI GEMELLIZZA
LEI TI MODELLA
LEI TI ROVESCIA DAL BASSO
LEI TI ALTOPARLA
LEI T’INFEDELIZZA
LEI TI CIRCOLARIZZA
LEI TI FA VIBRARE
LEI TI SUPPLISCE
LEI TI SEPARA
LEI TI TRASCINA
LEI TI METTE IN SCENA
LEI T’INTERNA
LEI TI ASPETTA
LEI TI INCITA
LEI TI RI-SITUA
LEI TI FRAMMENTA
LEI TI CONFRONTA
LEI TI TORMENTA
LEI TI DISTURBA
LEI TI MESCOLA
LEI NON TI RIPOSA
LEI TI PARLA
LEI T’IMPULSA
LEI TI DIFFONDE
LEI TI CORTOCIRCUITA
LEI TI RICONNETTE
LEI TI RIPETE
LEI TI CAPTA
LEI TI MASCHERA
LEI TI DESTABILIZZA
LEI TI DELOCALIZZA
LEI TI SCOPRE
LEI TI MANIFESTA
LEI TI AMPLIFICA
LEI TI SOCCORRE
LEI TI ASSERVISCE
LEI TI MODIFICA
LEI TI PERDUADE
LEI T’INTENSIFICA
LEI TI RIPETE
LEI TI FRUTTIFICA
LEI TI MEMORIZZA
LEI TI RIFIGURA
LEI TI SMISURA
LEI TI REINCARNA
LEI T’IDEALIZZA
LEI T’INNALZA
LEI TI DUPLICA
LEI TI CONDUCE
LEI TI SVELA
LEI TI PROLUNGA
LEI TI ALLUNGA
LEI TI ACCERCHIA
LEI TI CINGE
LEI T’INTRECCIA
LEI TI MACCHINIZZA
LEI TI MAGNETIZZA
LEI TI RIMETTE IN MOTO
LEI TI DISINCALAMITA
LEI TI RICEVE
LEI TI RIPETE
LEI TI DISPIEGA
LEI TI EMANCIPA
LEI TI REGISTRA
LEI TI ALLACCIA
LEI TI DEPORTA
LEI TI SUPERA
LEI TI SPOSTA
LEI TI DEFORMA
LEI TI RIGIOCA
LEI TI DISTURBA
LEI TI ADATTA
LEI TI FA SOMIGLIANTE
LEI TI RIFÀ SOMIGLIANTE
LEI TI SMARRISCE
LEI TI DIFENDE
LEI TI RICONCILIA
LEI TI RIPETE
LEI TI RILEGGE
LEI TI DIRIGE
LEI TI PORTA A SPASSO
LEI TI TRASPORTA
LEI TI OBLITERA
LEI TI RUBA
LEI TI PONE DOMANDE
LEI TI EMOZIONA
LEI TI SCIORINA
LEI TI RITARDA
LEI NON TI SI PONE
LEI TI ARMA
LEI T’INGRANDISCE
LEI TI DISARMA
LEI TI COMPRIME
LEI T’IMPRIME
LEI TI TRAMA
LEI T’INTERPRETA
LEI TI RIPETE
LEI TI RENDE STRANO L’ASCOLTO
LEI TI DISTURBA IL DUBBIO
LEI TI PROGETTA
LEI TI SPIA
LEI TI CONTROLLA
LEI TI BUCA
LEI TI PORTA SOCCORSO
LEI T’IMPICCA
LEI TI BENDA
LEI T’INTURGIDISCE
LEI TI FILTRA
LEI TI FRENA
LEI TI FREQUENTA
LEI TI DISORIENTA
LEI TI RIPETE
LEI T’INCINTA…
2014/15
frammenti da Elle t’enceinte, Ed. Plaine page, coll. Les Oublies, 2015
Claudie Lenzi (www.claudielenzi.com) Vive e lavora in un terreno dismesso «le antiche concerie» a Barjols, in Francia nel Var. Si definisce come poeta OTOrigena.{*} Diplomatasi a l’École Supérieure des Beaux Arts di Marsiglia, Claudie Lenzi è una poeta che fabbrica oggetti e artista plastica che maneggia il linguaggio. Concepisce e fabbrica le sue opere al crocevia tra poesie e arti plastiche. Le parole sono per lei una materia sonora che ritaglia, distoglie e reinveste in installazioni di oggetti (riciclati, fabbricati o modellati). In quanto artista multimediale, Claudie Lenzi scrive, pubblica, performa, modella, assembla, imprime, disegna, fotografa, filma e installa.
La sua opera è proteiforme. I supporti e i materiali che l’artista utilizza sono quelli che attingono maggiormente al senso rispetto a quello che desidera esprimere nei suoi diversi progetti, poiché l’oggetto alimenta il linguaggio e il linguaggio l’oggetto. Il suo lavoro interroga attraverso gli oggetti metonimici che fabbrica, il corpo nei suoi rapporti sensoriali, all’orecchio e all’ascolto, alla parola e alla bocca… sottomessi a una alterazione dal tempo e sottolinea le difficoltà incontrate dal non ascolto nell’essere che vive e dice.
Fabbrica macchinari d’ogni sorta: Macchine per Leggere e Dire e Livres d’heures (Libri d’ore), oggetti contemporaneamente stampelle e protesi animate dal movimento rotatorio, meccanica, o a orologeria. Le machines à lire, supporto di scrittura in 3D, instaurano così nuovi meccanismi di lettura.
Claudie Lenzi realizza, dal 2005, azioni partecipative e solitarie nello spazio pubblico circa la segnaletica stradale e urbana che rielabora mediante il détournement (deviazione) a beneficio della rappresentazione della donna nel suo combattimento per il diritto alla parola e all’ascolto.
Percorso:
Dagli anni ’80 oltre a scrivere, performare, organizza e espone in Francia e all’estero.
Numerose mostre e cura di mostre nei musei, luoghi d’arte, aree industriali dismesse, mediateche…
Numerose letture e performance nell’ambito di mostre e festival internazionali di poesie (Voix Vives, Sète – Voix de la Méditerranée, Lodève – Expoésie, Périgueux – Les Bruissonnantes, Toulouse – Gratte-Monde, Grenoble – Midi/Minuit, Nantes…)
Numerose pubblicazioni in raccolte, antologie, cataloghi e riviste :
Action poétique, CCP (Cahiers Critiques de Poésies) dal CIPM Cahiers du CipM, Dock(s), Ouste…
Borsa di scrittura del CNL (Centre National du Livre) per la sua raccolta Les Auditives pubblicato per le edizioni Fidel Anthelme X
Ha cofondato con Éric Blanco le edizioni Plaine Page et la ZIP (Zone d’Intérêt Poétique), luogo di promozione e di diffusione delle « poésies et arts contemporains dans tous leurs états »: residenze d’autori/autrici, edizioni, festival Les Eauditives e manifestazioni letterarie, esposizioni d’arti visive, laboratori di pratiche artistiche destinate ad ogni tipo di pubblico e in ambito scolastico.
www.plainepage.com
{*}OTOrigène, da oto, orecchio, da ridere e da imbarazzo (gêne, in francese): unità responsabile di eredità su un cromosoma che provoca imbarazzo, fastidio, disturbo.
viviane.c@alice.it
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